Tenir bon : muscler sa motivation 💪

À une époque où les outils de connaissance de soi comme le SOSIE, le DISC, le MBTI ou la Process Com connaissent un succès fulgurant, il est fascinant de constater combien de personnes, après avoir cru découvrir la clé de leur transformation, se retrouvent à subir ce que j’appelle : l’"effet soufflé". L’adrénaline des débuts, l'excitation des premiers mois, suivis par une chute brutale : épuisement, perte de direction, voire dépression. Pourquoi cet effet boomerang ?

🔑 Pour tenir son cap sur la durée, trois éléments essentiels doivent être réunis selon moi.

💡 La prise de conscience n’est pas une simple étape ponctuelle ou unique. Bien que les différents outils de développement personnel puissent constituer un bon point de départ, ils ne sont qu’une première porte d’entrée, permettant de comprendre certains aspects de notre personnalité mais ne captant qu’une infime partie de la complexité de notre inconscient.

⏳ La véritable prise de conscience demande un travail en profondeur et un cheminement long, inconfortable, qui se marie mal avec l’ère du « tout tout de suite/clé en main ». Il faut accepter que ce processus à l’œuvre ne pourra jamais être un sprint, mais un marathon…Sans cette admission d’un certain temps long, il n’y a pas de véritable changement. C’est grâce à elle qu’on peut comprendre les mécanismes inconscients qui gouvernent notre volonté et… nos sabotages.

🚀 Une fois la prise de conscience amorcée, l’action, soutenue par la décision et des objectifs précis est le 2ème élément clé. Au début, l’énergie est à son apogée : on se lance dans des rituels ayatollesques (et il en faut), on réorganise son quotidien, on pratique du sport, on médite. Le secret de l’action, c’est de s’y mettre. C’est ce que souligne Olivier Babeau dans son ouvrage L’ère de la flemme. La crise de l’effort, selon lui, n’est pas une crise physique, mais une crise du sens. 💭Lorsqu’il manque un but ou une direction claire, l’effort devient insupportable. C'est dans cette phase qu’une grande partie des résolutions échouent. La difficulté n’est pas de faire, mais de trouver le pourquoi originel de l’action, un objectif suffisamment puissant pour justifier l’effort. C’est la clarté des objectifs et leur alignement avec nos valeurs qui donne toute sa force à l’action.

🚧 La « transgression » est le troisième élément fondamental et grand oublié du trio gagnant de la durabilité. On nous dit souvent que seule la discipline ou la force mentale permettent de tenir nos engagements. C’est une vision réductrice.🤖 Nous ne sommes pas des machines entièrement programmables. Notre inconscient joue un rôle majeur.⚡La transgression, c’est cette capacité à franchir consciemment certaines limites sans culpabilité, à accepter de sortir du cadre quand cela devient nécessaire.

❌ Ce n’est pas un simple relâchement ni une pause dans la discipline.C’est un acte qui brise une limite, pas forcément rationnelle, parfois même déroutante, mais qui vient réinjecter de l’oxygène dans notre trajectoire. Elle peut prendre des formes multiples, et surtout, elle n’a pas forcément de lien avec notre nouvelle routine quotidienne : une décision qui défie toute logique apparente. Un acte qui, sur le papier, ne cadre pas avec nos valeurs ou nos objectifs, mais qui, dans le vécu, apporte un souffle vital. La transgression nous permet de maintenir un équilibre sain et nous évite de tomber dans une rigueur excessive qui, au lieu de libérer notre potentiel, finit par nous épuiser.

✨ Elle devient une alliée précieuse pour pérenniser l’action.Savoir faire vivre son petit grain de folie ponctuellement, c’est se libérer aussi de ce qui peut être vécu comme un carcan d’obligations vertueuses mais partiellement subies.

✅ Ces trois éléments, intégrés avec cohérence et respect de soi, permettent de pérenniser nos résolutions et de transformer un engagement temporaire en une véritable (r)évolution durable.