L’ère du temps conduit à être tyrannique avec les autres et avec soi, pas par volonté sadique de blesser mais par soumission au diktat du Temps ⏳ : ce temps esclavagiste qui nous soumet et nous rend, par voie de conséquence, « réactif » ⚡.
Réactif au mauvais sens du terme : sauf grand sage tibétain 🧘, nous réagissons tous au flot d’émotions qui découle des injonctions du monde et de celles, intériorisées, de la petite enfance.
Ainsi, les managers pour répondre aux desiderata de leur direction vont imposer au pire, ou demander avec sourire au mieux : ils auront « réagi » à la demande ; et leurs managés vont répondre en « réagissant » avec plus ou moins de tension qui s’exercera sur eux et/ou leur entourage.
On le voit bien, cette fameuse réaction, ce « mode pompier » 🚒 ressemble à un canard sans tête qui court dans tous les sens.
On a longtemps confondu l’adaptabilité avec la réactivité et on en a même fait une valeur ou une compétence.
L’adaptabilité n’est jamais qu’un joli mot marketing 🎭 qui camoufle une réalité si simple pourtant : l’obéissance aux injonctions du moment. Qu’est-ce que l’adaptabilité sinon le fait de répondre aux demandes changeantes ? Malheureusement, peu de personnes remettent en question cet abus de langage créé pour le besoin. Résultat : tout le monde s’inscrit dans cette hyperadaptabilité jusqu’au coup fatal du burnout.
Dois-je plaider pour une rébellion ? Non évidemment car cela relève de « l’insubordination » ⚖️ et peut même constituer un motif de licenciement légitime. Mais un excès d’injonctions ou d’adaptabilité, conduit aussi à mettre en danger la santé de son réceptionnaire et les RPS ne sont jamais bien loin.
L’identification de la cause se trouve dans ces 2 questions :🔹 Est-ce dû à un problème de cap et de vision ultra changeant ? Auquel cas je renvoie la responsabilité au chef d’entreprise de mieux clarifier ces derniers et ne pas se laisser malmener par un contexte plus large souvent géopolitique et international.🔹 Est-ce un problème de quantité et de charge de travail ? Auquel cas, la question qui se pose est celle de l’organisation à revoir et/ou des ressources, à augmenter.
La réponse à cette forme de tyrannie, le plus souvent inconsciente et sans intention de nuire (rappelons-le), est la capacité à poser des limites et à dire « non » 🚫 : connaître son corps et son esprit, c’est aussi connaître ses limites et s’éviter des blessures inutiles. Je ne recommanderais jamais assez de travailler sur soi et de s’offrir une formation en « assertivité » 📚 qui aide les individus à déjouer les conditionnements et pensées négatives.
Dire « non », poser des limites, n’est pas être réfractaire ou manquer d’engagement. C’est précisément l’inverse : c’est comprendre que l’efficacité durable ne peut pas reposer sur l’épuisement, la désorganisation, des priorités changeantes qui peuvent conduire à une perte de sens ou une réactivité aveugle dictée par la peur du contexte.
Finalement, la vraie question n’est pas « jusqu’où pouvez-vous vous adapter ? », mais plutôt « à partir de quand cessez-vous d’être performant ? » 🎯.

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